On raconte toujours le meilleur de nos expériences et
pourtant elles ne sont qu’une part du gâteau plus ou moins importante selon les
personnes. Pour celles et ceux qui sont en couple et qui vivent ensemble le
fantasme, ou celle est ceux qui ont une ou un partenaire régulier, il est
évidents que les déboires sont limités, mais pour qui butine de fleurs en
fleurs, il y a parfois des plantes qui n’ont pas le parfum de leur parure, qui
ont des épines à leur tige ou des carnivores qui vous vous mordent.
Le genre « Déboires » est vaste. Les plus
effrayants, lorsqu’on tombe sur des prédateurs ou des irresponsables. Les fâcheux
pour les rendez-vous où les protagonistes ne s’accordent pas. Les frustrants
quand les fessées sont ratées, décevantes ou sans saveur. Les agaçants quand
les lapins se succèdent où qu’il y a tromperie sur le sexe, mais il y a aussi,
les moments embarrassants, inattendus, angoissants qui après coup deviennent
une risible anecdote.
Justement, question situations loufoques et inopinées,
j’en ai quelques unes.
De connaissances en connaissances, je rencontrais dans le
milieu de la fessée assez de monde ce qui me permettait d’être rarement en
panne. Je ne me fidélisais nullement, j’allais suivant les propositions et mes
envies.
C’était dans les années 1982 et 83, j’avais 27 et 28 ans.
Un des fesseurs que je rencontrais épisodiquement, habitait dans une région
pétillante à deux heures de la capitale. Quand je me déplaçais, c’était pour un
week-end.
Il y avait un truc que j’adorais quand il faisait
beau ; l’homme m’emmenait par des routes traversant les vignobles dans un
petit coin tranquille pour m’administrer une fessée en plein air. Bien entendu,
je portais un petit short qui était pour lui comme pour moi la tenue de
circonstance. J’ai toujours, certainement par souvenirs et par fétichisme,
associé short ou culottes courtes à la fessée.
Mon fesseur garait l’automobile sur un bas coté de la
route et par un tracé peu emprunté, nous marchions une quarantaine de minutes
jusqu’en haut d’une colline qui offrait en son point culminant un joli panorama
sur la campagne et les vignobles. Là-haut se trouvais un gros bosquet d’arbres
et puisque je n’étais pas le premier qu’il conduisait en ces lieux pour une
fessée, l’homme laissait sur place un tabouret en fer dont les multiples
couches de peinture avaient rendu boudiné l’assise et les pieds.
C’était très excitant de marcher vers cet endroit sachant
ce qui m’attendait une fois arrivé. Chemin faisant il ne cessait de me titiller
par des « Avances plus vite ! » « Tu vas voir ce que tu vas
prendre ! » etc.
Question fessée, l’homme était plutôt rude, de me
provoquer et m’exciter ainsi me faisait bouillir et m’impatienter de la
vigoureuse fessée qu’il me flanquait cul nu en pleine nature. Je peux vous dire
que quand on redescendait de la colline, j’avais les fesses piquantes et bien
rouges. Rien à redire, quand la fessée était bien préparée, la sévérité me
procurait beaucoup de plaisir jusque parfois en jouir.
C’est justement un jour lorsque nous arrivions à la
voiture qu’une autre s’est stationnée juste derrière. Rien de bien grave, il me
fallait vite m’installer et nous aurions démarré sans même apercevoir le visage
de l’autre conducteur.
Mais voilà, tout ne se passe pas comme on l’imagine, car
la femme sortant de ce véhicule ne m’était pas du tout une inconnue et
m’interpellait. On entend dire souvent que le monde est petit, je l’affirme, il
l’est !
Cette dame n’était rien d’autre qu’une proche voisine de
la rue où j’habitais. Une veuve très alerte la soixantaine bien tassée que je
rencontrais souvent chez la libraire et qui discutait de littérature avec la
commerçante et quelques femmes amies, mais les bavardages ne concernaient pas
seulement les belles lettres, tous les petits potins étaient également au menu.
Que faisait-elle aussi loin de chez elle ? Elle
aurait d’ailleurs pu me poser la même question.
Cette dame était une photographe amatrice et plus
précisément dans la macro pour photographier des insectes. D’accord c’est
chouette la macro, mais les insectes de la région ne devaient pas être plus
intéressants qu’ailleurs, alors pourquoi avait-elle choisi de venir ici ?
Moi j’avais une bonne excuse, c’est quand même plus difficile de quêter des
fessées que des insectes qui eux, pullulent dans n’importe quel jardin, même
ceux de la région Parisienne.
En tant ordinaire,
cette rencontre n’aurait été qu’une agréable ou banale formalité, mais en ce
jour, c’était bien différent car le petit short de sport très vintage que je portais
était certes sexy, mais très court et ne dissimulait évidement pas toutes les
rougeurs de la fessée récemment reçue. A l’arrière, le plus haut de mes cuisses
présentait des traces bien visibles et si explicites qu’elles ne pouvaient
laisser de doute sur leur provenance.
Pas le temps d’ouvrir la portière, de m’asseoir puis de
refermer à son nez. De toute façon cela aurait été pure impolitesse et pas
forcement une bonne stratégie. Je me suis collée les fesses sur l’aille de la
voiture, j’ai placé mes mains de chaque côté pour camoufler au mieux. J’avais
le visage incendié et cela devait se voir.
J’espérais un rapide échange de « bonjour » et
quelques banalités sur le beau temps ; que non, la dame très contente de
rencontrer un voisin, commençait à me déballer son matériel photographique et
m’expliquer la technique de la macro, me montrait son dernier flash annulaire
et ses objectifs spéciaux. Moi je restais collé à l’aile de la voiture en
hochant la tête faussement admiratif. Mon fesseur qui s’était installé au
volant, était spectateur privilégié de mon embarras et se retenait pour ne pas
éclater de rire.
Le pire fut quand elle me pria de venir avec elle dans
les herbes afin de me faire une démonstration. Mon visage devait passer par
toutes les teintes comprises entre le blanc blafard d’un cadavre et le rouge
d’un gros coup de soleil, un caméléon en aurait été jaloux. Je ne savais plus
quoi faire, si je décollais de mon poste, c’était foutu, les marques qui
dépassaient du short ne pouvaient pas passer inaperçues d’autant que ce fesseur
m’en avait flanqué une salée. J’ignorais ce que la dame en aurait réellement pensé,
mais pour moi il était certain que dans les tous prochains jours je faisais la
une des petits potins de la librairie et bien au-delà après. Peut-être même
aurait-elle laissé tomber les insectes et imprimer sa pellicule de mon portrait
postérieur pour présenter des preuves. Je me voyais déjà rentrer le dimanche
soir, vite emballer mes affaires et quitter clandestinement mon studio la nuit
pour ne plus jamais remettre les pieds dans ce quartier ou bien me pendre, avec
plus de trois mètres de plafond, il y avait largement de quoi. Solution
radicale, mais je préférais quand même qu’il en soit autrement. Il était donc
hors de question que je bouge d’un seul millimètre, je restais donc incurablement
le fessier plaqué à la carrosserie en secouant bêtement la tête de façon
négative malgré sa gentille insistance de m’initier quelques minutes à la macro.
Inutile de préciser que la dame commençait à s’étonner de mon attitude
empêtrée.
C’est mon fesseur qui m’a sauvé in-extremis de la pire dégringolade
dans le puits de la honte. A la fenêtre, il a dit à la dame que nous étions attendus
et donc que nous ne pouvions pas nous attarder.
Je ne sais pas ce que la veuve a spéculé, mais plus tard,
à chaque fois que je la croisais, me saluant, elle me gratifiait toujours d’un
petit sourire énigmatique un brin moqueur. Enfin moi je l’interprétais ainsi
parce que j’avais toujours un doute, peut-être qu’en fin de compte, ce n’était
rien d’autre qu’un sourire amical.
Bien ça Mike voici une intéressante petite histoire qui nous laisse pleine de suspense quand à ce qu'a réellement compris cette charmante voisine d'une soixantaine passée. Bon perso m'est avis que si tu avais oser lui montrer tes fesses dans cette état, elle aurait certainement été tentée d'en rajouter une couche en y mettant sa petite touche personnelle, et tu aurait eut une photo souvenir en plus d'une voisine fesseuse. Mais les choses de la vie ne sont pas sur le moment comme ce que l'on perçoit rétrospectivement.
RépondreSupprimerEn tout cas je vois que pour cette histoire tu a laisser le numérique au profit de la bonne vieille mine de crayon graphite. Très bien en tout cas ! J’espère que tu en a encore beaucoup d'autres comme celle-ci.
Va savoir Saskwash, mais comme tu dis "les choses de le vie ne sont pas sur le moment ce que l'on perçoit rétrospectivement" D’autant qu'à l'époque, bien davantage que maintenant, je culpabilisais grave.
SupprimerOui des petites anecdotes du genre, j'en ai quelques unes, un peu comme tout le monde.
Tu devais être tout craquant collé sur l'aile de la voiture comme une bernique ! :D Il y a des hasard comme ça... En fait c'est dur dans la vie d'être parfaitement tranquille !
RépondreSupprimerHa oui c'est le pauvre Bernique qui a faillit craquer.
SupprimerPas de dépareillé, les joues rouges et chaudes, au diapason du séant. Cette voisine, n'aurait elle pas été attirée par le bruit de cette cuisante ? et quoi de plus naturel que de prendre les insectes comme alibi !
RépondreSupprimerTon blog est vraiment trop sympa, je m'y balade avec délectation
bises à toi, et merci de ce partage
Bellinda
Rien que le hasard....
SupprimerMerci pour les compliments Bellinda.
Bonjour Mike !
SupprimerLe hasard fait bien les choses mais il faut savoir se trouver au bon moment, et au bon endroit ! Ca fait toujours des souvenirs à évoquer plus tard au coin du feu pour ses petits enfants.Enfin pas tous évidemment...
Vos illustrations (qui me rappellent celle de Paula Meadows) en NetB donnent un côté "souvenir de jeunesse" qui tranchent avec les précédentes et ça accentue l'ambiance. Bravo. Au fait, miss Bellinda a raison : cette chasse aux insectes ne semble pas si anodine que ça !!! Cette mycologue en herbe eut-elle vent de votre projet ??? A suivre. Bon WE. Peter Pan.
Non, elle ne pouvait pas être au courant de mes escapades fessées. d'abord parce que nos relations se limitaient à de simples politesses de voisinage et qu'il est pratiquement impossible qu'elle eut vent de mon fantasme. Je pense, en cas inverse, qu'elle n'aurait pas, plus tard, résister à me faire une proposition que sans doute j'aurais accepté. Les fesseuses étaient et sont toujours rares.
SupprimerDonc à mon grand soulagement, et peut-être à regret avec le recul, elle ne s'est probablement aperçu de rien.
Allez, puisque nous sommes bien partis pour nous commenter mutuellement, je replonge dans ce texte-ci qui a tant le parfum du réalisme que je ne peux que partager la jubilation de ton fesseur et pouffer le plus discrètement possible...
RépondreSupprimerTes joues devaient tenter un numéro de mimétisme avec tes fesses ce jour-là...
Peut être même qu'elles étaient encore plus rouges. En tout cas elles piquaient au moins autant.
SupprimerTiens, tant que j'y pense... Comme on ne peut pas s'abonner aux commentaires, c'est pas évident de voir que tu as répondu...
SupprimerTu devrais mettre le gadget "les dix derniers commentaires" dans la colonne de droite, comme ça, un petit coup d'oeil de temps en temps et on voit si y a du nouveau ;)
Oui je vais essayer car en informatique, je suis assez poissard.
Supprimer