Je l’avais rêvé dans mes songes les plus ardents et si
chuchoté aux oreilles de papier de quelques annonces discrètes, jamais
l’embryon d’une réponse me prévenait d’une possible réalisation. Mais de quoi
s’agit-il ? De l’excitant fantasme d’être l’unique élève masculin d’une
classe de fille !
Un jour d’automne, un homme en blanc nous ouvrait ses
portes, point de stéthoscope autour du cou préférant à l’instrument ses mains
qu’il collait vigoureusement, quand l’occasion était, sur les rondeurs charnues
du beau sexe. Avant toutes rougeurs, fussent-elles consentantes, nous fument
invités cordialement à nous désaltérer et contenter nos papilles de bonnes
choses.
Complice avec l’Ours et l’homme en blanc, Mira,
institutrice pour un soir, me propulsait dans le couloir aux porte-manteaux. L’élève
devait présenter comme tel et donc la culotte courte me fut de rigueur.
Classe improvisée dans un espace inapproprié, détail
insignifiant, le décor devient comme on l’habille, la réalité n’est qu’aux sons
au touché et aux parfums. L’image est filtrée par des pupilles sous tension qui
projettent ce qu’il faut voir et non ce qui est. Les trois belles élèves à mes
yeux friponnes de jupes plissées. C’est une magie qui pétille par petites
touches nous redonnant l’âge d’être à l’école. Nous étions chahutant les
ultimes minutes de récréation. Voisin d’une belle, mes mains osant l’ourlet
d’une jupe pour à peine soulever le tissu, tenter un œil voyeur sur la finesse
d’une petite culotte cachée et elle, sa main sur ma joue avant que ma rétine
fut enjouée.
Dictée farcie de mots bousculés, de verbes inusités,
de phrases minées, entre deux bombecs j’espérais de l’indulgence. Cancre nommé,
réprimandé, tiré, basculé, déculotté, puis fessé devant trois paires d’yeux
maquillés. Comment ne pas être aussi rouge du fessier que des joues ; l’institutrice
avait beau jeu, mais n’avais-je pas le meilleur ? Ne pensez pas que les
belles échappaient à la sanction car peut-être moins cancres, elles restaient
néanmoins au-dessous de l’excellence exigée. Cependant elles étaient fessées à
l’autre face d’une porte privant de spectacle tout regard avide. Dans un jeu,
il y a des requêtes convenues à respecter.
Pour moi, maintenu consentant en public, une fièvre
tourbillonnante me soumettait aux déséquilibres ; elle butinait sans arrêt
de l’impact brûlant au regard qui n’ose autre chose que le sol s’abreuvant
d’une perle de sueur affolée cherchant refuge afin de s’exiler d’une honte.
Inversement au passé de craie et tableau noir, je goûtais aujourd’hui au
bonheur d’être scolairement châtié et bien plus encore, aux yeux du sexe
opposé. La douleur évidement monarque d’une punition, il serait tellement
préjudiciable qu’elle soit destituée, décapitée, car absente elle abolirait
toute effervescence.
Reculotté, presque digne, retournant à ma place, je
dégustais les rires murmurés des belles comme la dernière goutte fondue d’une
glace au fond du cornet.
Plus tard, après avoir été martyrisé au martinet, ce
fut Colin-maillard, un jeu d’aveugle et moi désigné d’office comme celui-là.
Mes yeux bandés au piquet le nez au mur et soudain par les sournoises mains de
l’institutrice, short et slip aux chevilles. Elle jubilait me soufflant à
l’oreille le plaisir d’avoir édicté une nouvelle règle. A chacune des présentes
de me frapper les fesses, à moi de reconnaitre la propriété de la main. Il est
étrange comme la perception devient altéré et que les claques répétées
aggravent le phénomène d’autant que l’homme en blanc trichait, intercalant ses
grosses mains entre les fines féminines.
Ce qui n’avait rien d’étrange, C’est
que cette pluie de soufflets augmente ma pression sanguine. Constatant,
l’institutrice par les deux épaules me fit pivoter face aux belles. Un moment
ou le noir du bandeau n’est plus pourtant je n’y voyais pas davantage, mais je
n’avais nul besoin de ce sens, tout était sur l’écran de mes paupières fermées
à double tour. Sans doute mes jambes me portaient encore par habitude. Mes bras
s’allongeaient pour que mes mains paniquées puissent saisir et remonter la
ceinture de mon short à la bonne hauteur. Si j’en avais suffoqué d’être ainsi
brièvement exposé côté face, Pour ce qui est des belles, point d’évanouissement
et elles n’en n’avaient pas perdu la vue… Comme quoi parfois on se fait des
idées.
Il était temps de me remettre de mes délicieuses
émotions. Les verres étaient pleins, quittant nos costumes de scène, nous avons
donc tous trinqué à cette belle soirée.
Bonjour Mike !
RépondreSupprimer"Le songe d'une nuit d'été" ! La chute est amusante. Ca me rappelle qu'en classe de Terminale, ayant choisi le Bac G1 , je me retrouvais le seul élève masculin au milieu d'une classe de 32 filles. Un vrai coq en pâte ! Mais point de fessées devant ces demoiselles (quel délicieux tourment !) , ni de mise au coin. A 19 ans, vous pensez... D'autant que la majorité de mes professeurs étaient des femmes. Votre prose est bien dans le ton. Bravo.
Peter Pan.
Hé oui Peter Pan, ce sont des fantasmes réalisables que fois quitté depuis un bon moment les bancs de l'éducation nationale, heureusement d'ailleurs.
SupprimerC'est ce qui s'appelle un faux instant de solitude !!! :D Tchin tchin Mike !
RépondreSupprimerFaux sans usage de faux, hahahahaha !
SupprimerJ'adore - de quoi être jaloux! C'est d'ailleurs ce que je me dis souvent quand je lis tes récits. Et ça remue mon fantasme de séjour disciplinaire. D'ailleurs, ça me fait aussi penser à la première partie de ton Fantasmaginaire...
RépondreSupprimerSimon
Oui effectivement, Fantasmaginaire 1 débutait ainsi, mais c'était vraiment une fiction et )à l'époque, jamais je n'imaginais un jour qu'il serait possible d'être élève dans une classe de filles. Comme quoi il ne faut désespérer de rien.
SupprimerAh là j'ai rencontré un complice formidable et gourmet. Une belle partie de rire et de claques sur un vrais bon souvenir Et oui l'imagination aidant mike on y arrive à réaliser de belles envies
RépondreSupprimerLe final d'une bonne semaine.
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