Potager.
Je vous avais relaté ma première vraie rencontre fessée
dans la rubrique « Il était une fois » dont le récit s’intitulait
« Merci Madame »
Cette dame pleine d’autorité et de prévenance pour le
débutant que j’étais n’avait pas trouvé en moi le sujet idéal et elle ne s’en
était jamais cachée. Ce n’est évident pour personne de dénicher le partenaire
parfait qui virevolte dans vos fantasmes songes.
Avec cette Dame, nous nous sommes rencontrés pour jouer à
trois reprises. A la fin de notre dernier rendez-vous, elle m’avoua avoir découvert
un homme qui s’accordait mieux. Inutile de vous préciser que malgré avoir passé
un excellent moment avec elle, cette révélation de dernière minute m’a fichu un
sacré coup derrière les étiquettes. Ce soir là, j’en étais à deux doigts de
pleurer. Imaginez pour moi la déception ; cette Dame était la première qui
m’initiait à la discipline, dite domestique, avec passion. Avec elle j’avais
découvert une félicité jamais égalée, du moins jusqu’à ce jour là. Je ressentais
amèrement en cet instant que la fessée était aussi un acte d’amour et qu’il
faisait mal quand il y avait rupture.
Triste, très triste, révolté je l’étais, mais la Dame
n’était pas du genre à me flanquer à la porte comme un chien galeux et
proposait de m’offrir d’autres contacts et de s’occuper elle-même de m’y
introduire avec, en quelque sorte, la publicité qui convenait.
Plus tard, j’ai rencontré l’homme qui m’avait remplacé,
il était plus âgé que moi, mais entretenait un look juvénile qui forçait
l’admiration. L’avantage qu’il soit légèrement plus petit que la Dame était
sans nul doute l’atout majeur et il était évident qu’elle s’accordait mieux
dans son fantasme de mère sévère avec un homme ne la surpassant pas qu’avec un
grand d’un mètre quatre-vingt-cinq qui la dépassait d’au moins vingt
centimètres.
Donc cette Dame m’introduisit dans le cercle de ses
connaissances fessophiles qui étaient tous des hommes. Cela ne me dérangeait
pas et elle le savait. J’avais de quoi me déplacer individuellement et les
kilomètres ne me faisaient pas peur.
Je ne me suis pas vraiment entendu avec le premier, un
homme de la banlieue nord qui était plus attiré vers le BDSM ; chaines,
cuirs croix de st André etc. A l’époque je n’étais pas prêt pour ce genre de
jeu qui me procurera de très fortes émotions quelques années plus tard. Je fus
donc redirigé vers deux frères maraîchers surnommés « les jumeaux » alors qu’ils ne l’étaient pas. Ce surnom
venait d’une très grande ressemblance et il est vrai qu’ils avaient moins de
deux ans d’écart. Avec eux je retrouvais avec délice le jeu des gendarmes et du
voleur.
Les deux frères possédaient une grande propriété en deux
parcelles, la première était une fermette entouré d’un immense jardin potager
cerné de hauts murs hérissés de tessons de bouteilles et la seconde, de l’autre
côté de l’impasse, qui était un grand champ de culture non clôturé. Après les
avoir rencontrés en terrain neutre et avoir discuté avec eux du contenu des
jeux, j’acceptais jovialement et d’avance excité d’y participer.
Nous nous donnions rendez-vous à une heure précise, le
matin, généralement le dimanche car l’exploitation était fermée et il n’y avait
pas de vente aux particuliers. Je venais, je garais mon véhicule au fond de
l’impasse et je m’introduisais dans la propriété par la petite porte de côté
qu’ils déverrouillaient pour l’occasion. Derrière cette porte, ils me
laissaient la clef accrochée à un vieux piton rouillé planté dans le mur afin
que je puisse refermer derrière moi. Pour mon intrusion, leur berger allemand
était enfermé, précaution car l’animal était le gardien de l’espace et m’aurait
évidement croqué. Une fois en compagnie des deux frères, il était libéré, je n’avais
plus rien à craindre, le chien me considérait comme un invité.
Je ne leur avais pas caché mes goûts question
vestimentaire en ce qui concernait mon fantasme et ils ne m’avaient pas non
plus dissimulé que cela leur convenait très bien. Un peu plus loin sur la
droite il y avait une remise où étaient rangés quelques outils, une vieille
meule à eau et un gros établi. C’est là que je me changeais en garnement
voleur. Dans cette remise il y avait aussi un gros panier en osier qui m’était
réservé pour accomplir mon forfait.
Je parcourais les allées en me planquant du mieux que je
pouvais et cueillait ce qui m’intéressait, pour cause, je repartais chez moi
avec mon larcin chaudement payé et souvent un supplément de marchandise
gracieusement offert. Ce fut une époque où je n’achetais jamais de légumes
jusqu’à en avoir trop et parfois en donner à mes amis. Quand il y avait des
fraises, mmmmm, je me régalais.
Les deux frères étaient en embuscade et attendaient que
mon panier soit bien rempli avant de me mettre le grappin dessus.
S’en suivait les menaces d’appeler la maréchaussée ou de
faire sortir le chien, je répondais par des supplications de ne pas être
confronté à la police et encore moins au chien et la transaction s’achevait par
le logique choix d’être puni par les propriétaires. C’est somme doute assez
classique, voir banal comme scénario, mais ça m’amusait énormément.
Ils ne manquaient pas d’imaginations les deux frangins
pour me châtier jusqu’en fin d’après midi, mais cela fera l’objet d’un autre
récit. Pour le moment restons sur l’intitulé du post qui est « Déboires
avec modération »
Un jour, près avoir reçu une bonne fessée et ramassé les
petits tas de cailloux au coin des plantations pour les jeter au fond sur le
gros tas ou en remettre dans les allées aux endroit où ils y avait des manques.
Les deux frères m’ont mis tout nu, m’ont couvert la tête du chapeau de paille
et m’ont attaché sur le té pour que je joue l’épouvantail. Inutile de résister,
les bonshommes malgré l’approche de la soixantaine, étaient de solides
gaillards pétants la forme. On ne peut pas vraiment dire que c’était
inconfortable car mes pieds reposaient sur un large taquet d’une vingtaine de
centimètre au dessus de la terre. Ce n’était pas la première fois que j’étais
ainsi utilisé. C’était excitant, certes, mais c’était également angoissant, ce
qui n’est pas forcément en opposition. Les murs étaient hauts et personne de
censé n’aurait eut l’idée d’escalader pour jeter un œil dans la propriété au
risque de gravement se lacérer sur les tessons de bouteilles. Cependant,
restait l’option de l’échelle ou d’un barjo et cela m’effrayait. Rendez vous
compte, un jeune homme nu attaché avec pour unique reliure qu’un chapeau de paille
et quelquefois un parasol quand il y avait beaucoup de soleil. Question de me
filer la honte, je décrochais le pompon rouge et très très rouge même. Si je
pouvais éventuellement être une curiosité risible, je ne constituais pas un
épouvantail efficace car les oiseaux n’en tenaient guère compte ; le chien
était nettement plus convaincant.
La première anecdote, fut quand un couple ami des
frangins est passé un dimanche pour querir quelques tomates, de la salade et
autres légumineux. Cette visite n’était pas prévue et donc, pas le temps pour
les frères de me détacher et de me planquer dans l’atelier ou la remise. Dans
l’empressement l’un m’avait couvert d’un vieil imperméable en toile huilé qu’il
avait juste rapidement boutonné de deux boutons par devant en m’adjurant de ne
pas bouger, de ne pas tousser, de baisser la tête pour que le chapeau camoufle
mon visage bref, de faire vraiment l’épouvantail. Un rôle de composition dont
je me serait bien passé. Composition qui me décomposait…. Heureusement que j’étais
dans la partie du terrain qui venait d’être retournée et donc vierge de toute
plantation.
C’est quand même étrange, c’est quand justement il faut
être incolore et inodore que la gorge vous irrite, que vous avez envie de
renifler, d’éternuer, que le nez vous gratte et que toutes les mouches et
autres insectes volants pas toujours rassurants se donnent rendez-vous pour
vous agacer. Le supplice devient infernal et il ne reste juste que la prière
pour que la cueillette s’achève le plus rapidement possible avant d’être pris
d’une crise de toux ou de nerf.
Je ne vous raconte pas le grand moment de solitude et
d’inquiétude que j’ai vécu. Ces gens faisaient le ramassage à pas plus de
cinquante mètres de moi. En plus, j’avais la trouille que l’imperméable posé à
la hâte glisse et tombe au sol. Par bonheur, rien de fâcheux ne s’est produit et
une fois le couple parti, les deux frères sont venus me libérer en se
bidonnant.
Seconde anecdote avec la même punition. Point de visiteur
mais juste que j’ai senti le T lentement, par petits à-coups se pencher vers
l’allée, la terre sans doute trop humide ne retenait plus le poids de
l’ensemble. Les deux frères étaient dans leur atelier en train de boire un coup
et de cet endroit sur le côté de la grange ils ne pouvaient me voir. Je ne
voulais pas crier, on ne sait jamais, peut-être m’entendrait-on de la
route ; ce n’est pas qu’elle était très fréquentée par des promeneurs à
pied, mais je préférais ne pas courir ce risque. J’essayais de ne pas bouger,
mais le gros piquet, millimètre par millimètre continuait de pencher et je
n’ignorais pas qu’arrivé à un certain angle il se coucherait d’un coup. Je me
voyais déjà le visage projeté dans les cailloux de l’allée, les rotules ou les
cotes cognant et se fracturant contre les bordures de ciment. Inutile de vous
préciser que cette perspective ne me faisait pas bander du tout. Aucun doute
là-dessus, quand le piquet allait verser j’allais me faire très mal. Pour la
suite, je m’imaginais aux urgences de l’hosto avec le médecin et les
infirmières me demandant sarcastiquement comment j’avais fait mon compte et
d’où venaient les marques sur mes fesses, résultat de la fessée bien pesée que
j’avais reçu avant de jouer l’épouvantail.
Sérieux je commençais à paniquer. Le chien reniflait la
terre un peu plus loin, je le sifflais et il s’approcha tout guilleret. Un
berger allemand bien dressé, normalement ça possède un peu de jugeote alors,
yeux dans les yeux :
- Va chercher tes maîtres, va ! Va chercher !
Quel soulagement quand je l’ai vu détaler en direction de
la grange. Quel déception quand il est revenu en déposant au pied du T sa
vieille savate croyant que je voulais jouer avec lui. Il s’est posé sur son cul
et par intervalles me regardait dans les yeux et surveillait sa savate au cas
où par miracle je me serais détaché tout seul et que je lui aurais chipé pour la
balancer. Je me calme et recommence à lui demander d’aller chercher ses maîtres.
Il repart en courant, mais cette fois pas du tout en direction de la
grange et me rapporte son ballon de cuir tout crevé, qu’il dépose tout ravi au
pied du T qui poursuit par petites touches sa menaçante progression. Là je
craque, le chien en à pris pour son grade, tout ce que je connaissais comme
insultes il y a eut droit et par bonheur, il s’est mis à tourner autour de ma
personne en aboyant joyeusement ce qui à immanquablement fait sortir les
frangins. Je ne sais pas combien de temps aurait-il fallu au T pour atteindre
l’angle critique mais pour moi il était moins une quand je fus délivré. Alors
dans le même cas, ne tentez pas de donner des ordres à un chien, insultez-le,
il comprendra.
Par la suite, les deux frères m’ont flanqué une fessée
histoire de m’apprendre à ne pas détériorer le matériel et ceinture en main, m’ont
fait remettre le T droit et consolider le scellement en le calant avec de
grosses pierres enfoncées à coups de massette.
Une fois les travaux achevés, je
fus rattaché au T pour une autre séance d’épouvantail. On ne plaisante pas avec
les voleurs de légumes !
Ahahahaha ! TROOOOOOOOOOOP BON ! Tu dis que ça n'a peut être rien d'original ou je ne sais trop quoi ! Mais attends entre le fait d'imaginer ce genre de jeux et véritablement le vivre ça c'est pas du tous les jours quand même. Et puis le coté gendarme et voleur va tellement bien avec certains aspects de nos envies ! Aaaaaaaaah... Bon je reviendrai le relire encore. J’adore les souvenirs. :)
RépondreSupprimerHo oui, j'aimais beaucoup ce jeu, ha, ha, ha, ha, je les faisais courir les frangins !
SupprimerC'était vraiment marrant et excitant d'essayer de ruser et de bien se camoufler pour qu'ils perdent du temps à me repérer. Excitant parce que je savais qu'une fois pris, j'allais payer assez cher mon panier.
Et quand il y avait des fraises et des groseilles blanches, je peux te dire que je m'étais bien régaler avant de morfler.
Comme diraient certaines MDR Mike ! C'est sûrement parce que ça sent le vécu que c'est si drôle . On ne doute pas un seul instant que vous ayez passé d'excellents moments avec vos deux acolytes si imaginatifs. Merci d'avoir partagé vos souvenirs avec nous.
RépondreSupprimerC'est drôle ça, je raconte mes petites expériences et beaucoup trouvent cela formidable. Je me pose parfois la question, est-ce que j'ai rencontré les meilleurs fesseurs et fesseuses du territoire. ce serait très étonnant et complètement illusoire de le croire.
SupprimerJe ne crois pas avoir vécu des moments plus extraordinaires que d'autres, j'ai simplement profité des opportunités qui se présentaient et quelques fois aussi tombé dans un piège tendu par des relations. D'ailleurs l’anniversaire d'un an était le 25 Janvier dernier comme me l'a rappelé si justement Ellie.
De plus, je ne raconte que ce qui est bon, parce que des trucs bien foireux, j'en ai quelques uns aussi et bien plus d'ailleurs que des réussites
Je pense que des fesseuses et fesseurs imaginatifs il y en a toujours et j'affirme en connaitre.
Je ne sais si je serais encore surpris à l'avenir, mais j'espère pouvoir encore, après avoir tout relaté du passé, vous divertir avec de nouvelles expériences.
Énorme, juste énorme. Le coup de la propriété complètement isolée, je ne croyais pas que ça pouvait exister en dehors des fantasmes. Et toi en épouvantail vivant, franchement, dans un récit de fiction j'aurais trouvé ça un peu trop, et toi tu t'es débrouillé pour le vivre en vrai! J'imagine bien que sur le moment, tu t'en serais bien passé, mais après-coup, j'adore tes récits.
RépondreSupprimerD'ailleurs, je n'ai jamais pensé à la mise en scène du méfait, mais là, ça tombe juste, et c'est pile ce qu'il faut pour une bonne régression mentale.
Je me surprends à rêvasser à ce qui pourrait bien nous occuper avec Constance au mois de juillet...
Simon
Elle n'était pas si isolée que ça la propriété, a quelques centaines de mètres il y avait une grosse ferme agricole, le bourg était à deux kilomètres et la capitale à vingt-cinq. de la fenêtre de la pièce où il y avait leur magnifique train électrique, on voyait le toit des maisons les plus hautes et le clocher de l'église. Il y quelques années je suis retourné sur les lieux. La grande ferme n'a pas disparu, en revanche, l'exploitation des maraîchers a été détruite et sur la propriété il y a un lotissement pavillonnaire.
SupprimerEn fait, je le répète, le scénario du vol coulait de source, d'ailleurs ce sont les frangins qui me l'avaient proposé et je n'étais pas le premier qui jouait à ça avec eux.
Si pas hasard quelqu'un qui visite ce blog fut aussi un voleur de légumes chez les "Jumeaux", je serais extrêmement heureux de converser avec lui, de le rencontrer et même de lui ouvrir une carte blanche sur le blog pour qu'il raconte ses propres expériences. je me charge des illustrations.
Monsieur Mikounet, vous me copierez cent fois :"on ne doit jamais; je dis bien jamais, insulter les toutous..." Non mais...
RépondreSupprimerLes races canines ne comprennent pas le langage humain pas plus que nous comprenons le leur. Allez donc savoir ce qu'ils nous disent ou nous répondent les chiens, on serait peut-être très surpris.
SupprimerMouhahahahahaaaa... On ne discute pas ! Vous me copierez vos lignes...
RépondreSupprimerAlors là mort de rire te connaissant un Mike obligé de 1) se taire 2) être immobilisé ça vaut son pesant se cacahuète j'adore cette situation je t'ai vu bloqué bras en l'air mais tu a réussi à te détacher là !!!!!!!!!!!!!! Je suppose que tu t'es régalé malgré la pointe d'inquiétude
RépondreSupprimerHa, ha,ha oui, je me souviens dans le petit bois, faudra un jour que je la raconte aussi celle là.
Supprimer