C’est un moment où la vie devient muette… Telle qu’elle
aurait été chamboulée par un manège ivre et qu’il faudrait lui accorder une
pause afin qu’elle remette ses affaires dans les bons tiroirs. C’est juste
après la félicité, juste au final d’une soumission, à peine échue l’autorité d’une
main féminine ou masculine, pas encore extrait d’un espace de temps détourné,
que le film réduit l’allure flirtant l’arrêt. Du corps exhaussé, l’esprit
perçoit l’ébriété d’un alcool jamais mis en bouteille dont le feu persiste en
offrant une saveur dont le fruit ne mûrit qu’à cet instant éphémère.
Il n’est plus important de connaitre le motif justifiant,
méritée, consentie, sollicitée, provoquée, elle fut consommée et lorsque que la
fessée n’est plus, il faut vivre cet après bousculé d’incertitudes et d’incohérences
parfumé du magique bonheur d’avoir offert un bout de soi et d’avoir goûté un
bout de l’autre.
Nous n’étions point dans un malin sommeil, mais nous
ressentons l’épicé d’une chimère qui par un chemin qui ne trace sur aucune
carte nous entraîne dans une réalité hors d’une commune publique dont l’aventure
est souvent sans surprise.
Étonnés nous le
sommes d’avoir été puni et encore plus de n’avoir pas résisté ou juste pour
faire semblant. Je me suis toujours demandé si j’étais vraiment moi après avoir
été corrigé, mais qui d’autre pourrait prétendre à ma place ? L’évidence
est que je suis moi et peut-être bien plus encore que d’habitude et si l’après
fessée me rappelant de ses braises les instants précédents déroute ma raison, c’est
simplement de se jouer de mon plaisir sans me priver de le savourer.