Bonjour ou bonsoir.



MON PETIT PLACARD SECRET
. Depuis un bon moment j'avais envie de montrer mes petits dessins et montages imaginés depuis les plus profondes cases excitées et hallucinées de mon esprit. Fantasme avec ou sans "S", selon comme ça vient me titiller... La fessée et quelques de ses multiples satellites en sont les thèmes principaux.

J'espère que vous prendrez plaisir à parcourir ce blog tout en rappelant que celui-ci est STRICTEMENT INTERDIT AUX MINEURS !

Petits trucs



A droite j'ai placé une
TABLE DES
MATIÈRES, elle vous permet de choisir des thèmes à visiter selon vos préférences.


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lundi 28 avril 2014

AUTRE RIVAGE



Un peu avant d’aller sous les drapeaux, je n’avais reçu de fessées d’une autre main que de celle des prostituées. Le résultat et les sensations étaient très loin de valoir ce que j’avais sorti de mon cuir.
Quelques mois plus tard, j’étais bien loin des rues Parisiennes et ce jour, nous étions amarrés aux bites du port de Carthagène en Colombie. Un port militaire et une ville qui offrait à visiter, festoyer et contenter quelques nécessités naturelles.

Il est normal pour un équipage après plusieurs jours de mer sur les ponts chaloupés d’un bâtiment habité au masculin, qu’une fois les aussières assurées et la coupée installée, de presser le pas sur un sol stable pour aller se distraire.



Ville d’un autre monde qui chahutait de rues baroques, d’églises colorées, de remparts épais pesant de vieux canons et des places allumées d’un bon nombre de bordels un peu casino. Celui là nous avait attiré parce qu’il était plus petit et paraissait plus sympa. Une salle enfumée, quelques tables recouvertes de feutrine verte usée, d’autres de bois dont le brillant était bien plus patiné d’usure que de vernis. Un comptoir démesuré aux dorures écaillées et au fond une vieille table de jeu de roulette qui n’avait plus tournée depuis un bon moment. Le sol était de carreaux de terre cuite en deux tons, un plafond mouluré de staffs ocrés de tabac, un escalier de pierre dont les marches étaient recouvertes de moitié d’un tapis qui fut sans doute un jour de neuf, d’un rouge éclatant. L’escalier menait à un étage fermé au regard d’une massive porte ouvragée. L’air saturé de la salle était remué par de gros ventilateurs aux rotations irrégulières qui à défaut de donner un air plus respirable, tranchait une molle mélodie latino sortant de deux grosses enceintes posées au sol de chaque coté de l’escalier. C’était un espace d’un autre temps éclairé par des lustres de fer torsadé, un décor comme on en voit dans les films d’aventures, sauf que dans les studios d’Hollywood tout est faux ce qui n’était pas le cas en ce lieu authentique.

Autre que notre petit groupe de six marins tricolore, il y avait en cet endroit une faune bigarrée et bruyante ; quelques militaires locaux, des baroudeurs, une poignée d’habitués endimanchés et des joueurs de cartes ou de dés. Sur les tables, des verres et bouteilles d’alcool entouraient un cendrier souvent plein à ras bord. Autour des meubles et des vivants, virevoltaient comme des abeilles dans un massif de fleur, six ou sept femmes aguicheusement vêtues. Il y en avait pour presque tous les goûts, minces, bien portante, petite, moyenne, grande, maquillée multi couches, plus sobre, bref un petit échantillonnage de la profession. Elles allaient de table en table, d’accoudés au comptoir aux vautrés dans les fauteuils, provoquant le client et s’offrant à leur compte quelques verres au passage. Atour de nos bouteilles de Chivas, elles s’installaient et riaient en nous racontant mille choses que pour ma part je ne comprenais pas. Elles savaient que nous n’étions pas là que pour lécher le goulot et qu’entre nos jambes, les jours de mer et d’abstinence avaient accru nos ardeurs. Elles nous enlevaient gentiment vers l’escalier, puis porte passée et refermée, les bruits de la salle devenaient secondaires et lointains. Je me souviens de ce couloir à peine éclairé qui à droite comme a gauche conduisait à une double porte identique. En face un autre passage se poursuivait vers l’inconnu. Nous avons pris à droite et une fois la porte ouverte, je découvrais dans une faible lumière distribuée par deux ampoules nues dont les douilles étaient juste tenues par les deux fils, un dortoir au plafond vouté percé de petites fenêtres ovales donnant sur la nuit. Un cloisonnement fermait chaque petite chambrée, peut-être trois ou quatre, je ne sais plus. J’ai regardé mon copain au bras d’une autre et nous avons pouffé autant d’amusement que d’étonnement et vous allez comprendre pourquoi. La femme m’a introduit dans une des chambrées, a accroché un petit macaron rouge sur la poignée, a tourné le verrou puis, après une rapide toilette au petit lavabo craquelé, s’est occupé de moi. Jusque là, c’est relativement classique. Ce qui l’est moins c’est que les cloisonnements n’allaient pas jusqu’au plafond et donc les compartiments était tous ouverts sur le haut.



Profitant de cette petite originalité, avec mon copain qui s’entretenait physiquement avec sa belle dans la chambrée voisine, nous échangions clairement nos impressions dont je vous passe les détails. Point de choses désobligeantes, c’était plutôt humour un peu cul et visiblement, les deux prostitués ne comprenaient pas le français.

Trois soirs plus tard, nous étions de retour dans ce bordel après en avoir visité quelques autres. Une dernière bouteille pour la route vu que le lendemain nous larguions les amarres.

Cette fois ce fut une dame un peu plus âgée et plus typée indienne qui s’installa à côté de moi en tendant son verre pour que je lui verse une rasade de whisky et plus tard, me piquer une clope dans mon paquet de troupe avant, à peine tiré deux bouffées, l’écraser dans le cendrier en toussant. C’est vrai que la goldo troupe c’est du raide. Elle était du genre bien charpentée, avait une peau cuivrée, des yeux aussi noirs que ses cheveux, une généreuse poitrine et de puissantes cuisses que sa très courte jupe exposait jusqu’au triangle de sa petite culotte. 
Presque sans délicatesse elle posait sa main sur ma braguette et tripotait mes effets personnels à travers le tissu. Comme diraient certains, action-réaction ! Ce n’est pas que j’avais envie de galipetter avec la dame, nous avions fait largement joujou durant notre escale et n’étant pas un obsédé de la chose, j’étais largement repu. Remarquez, comme je ne suis pas une épée au lit parce que ce n’est pas ce qui m’excite le plus, l’avantage avec une prostituée c’est qu’on n’a pas besoin d’être un expert, c’est juste un rapide moment pour se soulager qui ne réclame aucun diplôme. Donc la dame me tripotait et même si l’envie n’était pas, à vingt ans il ne faut pas grand-chose pour que la pression monte.
C’est qu’elle insistait malgré mon total désintérêt à son sujet préférant de loin rigoler avec mes deux potes encore à table. Dois-je préciser que nous avions déjà pas mal consommé et juste la pensée de me lever et monter les escaliers s’imposait comme un défi que je n’avais pas l’intention de relever.

A force elle avait fini par me décoller de mon siège et m’entrainer à l’étage. Franchement, ça me barbait grave, mais le prix étant dérisoire je me laissais traîner vers un des deux dortoirs aux petites chambrées cloisonnées. C’est quand elle eut refermé la grosse porte donnant sur la pièce principal que je l’ai retenu un peu en lui faisant comprendre par geste et quelques « no, no » que je n’étais pas vraiment disposé à tremper ma nouille, mais que j’aimerai bien un petit spécial genre petite fessée. Autant vous préciser que si je n’avais bu que du soda, ce genre de sollicitation ne me serait jamais venu à l’idée surtout qu’avec les cloisonnements ouverts au dessus, une fessée ne pouvait que s’entendre clairement et vu que je ne savais pas où était passés certains potes, il était fort probable qu’ils soient dans un des deux dortoirs dans les bras d’une prostitués. A bord d’un navire tout se sait rapidement, fallait-il que je sois assez ivre pour ne plus en faire cas. Elle ne comprenait évidement pas ma demande formulée en Français. L’unique synonyme de fessée que je connaissais en une autre langue était « Spanking » Alors je lui balançais le mot. Elle roula de gros yeux en fronçant les sourcils et pointant son doigt entre ses deux seins volumineux et très découverts. « Spanking, for me, for me ? » me demandait-elle visiblement pas d’accord pour s’en prendre une et presque prête à rouvrir la porte et me jeter dans les escaliers. « non, no… For me » que je rectifiais en posant un index sur mes propres fesses.
Je crois que je pensais sincèrement qu’elle allait refuser, me ramener à ma table et qu’enfin j’aurais la paix, mais il y a des moments où on se dit que les contes de fée ne sont pas que des petites histoires pour endormir les enfants, y’a certainement du vrai dans tout ça. Quand la dame a enfin réalisé le sens de ma demande, son visage s’est illuminé comme les champs Elysées un soir de premier de l’an. Elle me montrait sa main et la posait sur mes fesses en mimant au ralenti le geste d’une claque accompagnant le mouvement par un balancement de la tête réclamant de ma part confirmation. « Yes ! yes ! » que je lui répétais affichant déjà une solide érection qui pointait le devant de mon pantalon.
Toute guillerette, elle me prit la main et m’entraina dans le petit passage d’en face qui était une liaison entre deux bâtiments. Où me conduisait-elle ? En tout cas pas dans un des deux dortoirs ce qui était déjà une bonne chose. Au bout, avec une clef elle ouvrit la porte et me poussa dans un couloir un peu biscornu percé d’un coté par des portes numérotés que je supposais être les chambres des employées du bordel et d’autres établissements de la place. Elle me tracta tout au fond puis me fit monter par un étroit escalier pour à l’étage supérieur me pousser dans une petite chambre agréablement rustique. Pendant qu’elle ôtait ses bijoux, j’inspectais la pièce d’un regard alcoolisé et curieux. Une applique éclairait l’espace, des murs enduits et renduits de chaux, au sol un tapis bariolé de laine assez rêche, un lit recouvert d’un dessus brodé, de chaque côté une chaise, au dessus la photo d’une église sous un verre, sous la fenêtre une toute petite table en plastique blanc, en face une très belle armoire aux portes travaillées et derrière un rideaux de moitié ouvert, un lavabo, un petit miroir dans un cadre doré et une minuscule baignoire cubique à peine assez spacieuse pour y tenir assis. L’ensemble était bien rangé et propre, du moins c’est le souvenir que j’en ai. Je supposais que c’était sa chambre personnelle.
La femme me regardait comme si j’étais un cadeau tombé du ciel, c’était complètement paradoxal car elle semblait nerveuse, excitée presque paniquée alors que l’inverse aurait été plus logique. Moi dans ma demie ivresse je ne me rendais compte de rien, je n’avais aucune crainte et mon esprit ne réfléchissait pas au delà d’une belle fessée alors que je me trouvais quelques part dans un bâtiment dont j’ignorais tout, dans une ville étrangère qui de plus était situé dans un pays où la prise d’otage contre rançon était une pratique assez courante.

Elle me fixait avec des yeux à la fois enjoués et imperceptiblement sévère. Elle s’approcha de moi et déboutonna les deux ou trois premiers boutons de ma chemisette afin de l’ôter par le col. Elle débouclait ma ceinture puis déboutonnait la braguette pour me baisser mon pantalon en me soulevant une jambe et l’autre pour m’en défaire complètement. Elle me déshabillait sans une parole, mais avec des gestes volontairement brusques pour me faire comprendre qu’elle était la maîtresse. Une fois qu’il ne me restait plus que mes chaussettes et mon slip elle tira une chaise au milieu du petit espace entre le lit et le mur et m’attrapa relativement rudement le poignet pour me forcer à basculer sur ses genoux. Je bandais comme un dingue, jamais une prostituée ne m’avais fait tant d’effet.



 Elle à commencé assez sèchement mais sans trop forcer, juste de quoi bien me chauffer. Maintenant elle parlait, je n’y comprenais absolument rien mais l’intonation m’indiquait qu’elle me grondait ou me reprochait quelque chose qui justifiait qu’elle m’administre une bonne fessée. Elle œuvrait en m’appliquant des séries de plus en plus claquées. Les petites pauses étaient ponctuées de propos saccadés.
Elle ne faisait plus son métier, elle se régalait !
Je me souviens qu’avant de me mettre cul nu, elle s’est penché pour glisser une main entre ses cuisses afin de s’assurer que j’étais toujours en de bonne disposition et croyez que je l’étais.
Alors elle m’a glissé le slip aux genoux et balancé de bonnes claques bien pesées. Evidement que ça faisait mal, mais pas un mal pénible ou insupportable, c’était une douleur qui me faisait du bien et c’était la toute première fois que je ressentais ce mariage contre nature. Cela n’a pas duré longtemps, j’ai joui sans retenue sur ses cuisses.

Pas offusqué ni contrariée du tout, elle rigolait et me faisait des grands « Hoooooooooo, hoooooo ! » affichant sa satisfaction.
Je n’avais aucun doute même si je ne comprenais pas ses paroles, mais l’exaltation qu’elle montrait en me lavant le pénis et ses cuisses, me signifiait bien qu’elle avait aussi pris son pied.

Avant que je me rhabille, elle m’avait tiré vers l’éclairage pour regarder mes fesses bien rougies, elle accentuait sa contemplation par des sifflements ravis.




En comptant les dollars que j’avais posés en entrant sur la petite table, elle me fit comprendre avec un large sourire avide, que si je revenais c’était à elle que je devais m’adresser et à personne d’autre. Je lui signifiais tant bien que mal avec des gestes que demain matin notre navire mettait le cap vers les îles des Caraïbes. Point de déception, elle soupira simplement en mimant que c’était la vie et qu’on n’y pouvait rien, du moins c’est ce que j’ai compris.

Cette prostitué fut l’unique qui m’a fait jouir d’une fessée appliquée de très belle façon. Jusqu’à ce jour, pour des demandes similaires j’étais ressortie des chambres avec la bite sous le bras. L’exception qui confirme toute règle. Je suis persuadé, vu qu’elle avait opéré de manière motivée et enjouée, ce qui n’est pas du tout dans les habitudes des prostituées, qu’elle avait ce fantasme. Avait-elle déjà œuvré avant moi ? Je suppose que oui, la fessée est aussi répandue en Amérique du sud qu’ailleurs. Cependant, vu l’illumination de son visage quand elle avait fini par comprendre ce que je désirai, les sollicitations pour une fessée ne devait pas être si fréquentes. Peut-être aussi, que de pouvoir fesser un jeune homme de vingt ans ne s’était jamais produite. De toute façon, cette prostituée d’un autre rivage restera l’exception qui ne fut jamais renouvelée car ce fut la dernière…. Autant rester sur cet excellent souvenir.


J’ajoute pour la petite histoire, que pour le dégrisement, il n’y a rien de meilleur, en revenant à la table, j’étais pleine bourre et parfaitement lucide.

mardi 22 avril 2014

LES SPATULES

Parmi les ustensiles de cuisine qui peuvent être détournés, sont les spatules. Attention, ne pas confondre avec le volatile, donc, n’allez pas courir les marais il y a ce qu’il faut dans les rayons des magasins et vous ne serez pas obligé d’enfiler vos bottes.



Dans l’illustration ci-dessus, la N° 1 est une spatule à crêpe ; Ce modèle mesure entre 30 et 35 cm de long suivant les modèles. Ces spatules en bois sont courtes et très légères ; elles conviennent aux fessées soft, mais attention, elles sont biseautées sur le tour et donc il est préférable de passer un coup de papier de verre pour casser le tranchant…. Tant pis pour les crêpes. Faut savoir ce qu’on veut, ou les crêpes ou la fessée !

La N° 2 peut mesurer jusqu’à 40 cm, tout aussi légère que la spatule à crêpe, elle s’avère cependant un peu plus piquante à l’impact sans toutefois être un instrument sévère.



La N° 3 est une spatule ajourée en Inox qui en général mesure entre 25 et 28 cm de longueur. Le touché du métal est particulier et ne conviendra pas forcement à tous. Pour toutes les spatules en métal, il faut prendre garde que les angles ne soient pas trop vifs et en cas les arrondir. Les vides dessinent sur l’épiderme des traits parallèles et on peut, si on possède un sens artistique, s’amuser à imprimer des formes croisées. Les modèles identiques en plastique sont à proscrire en ce qui concerne la fessée. Bien trop légères et souvent nervuré pour assurer de la rigidité, elles ne procurent pas une bonne sensation à l’impact.



La deuxième illustration, présente (N° 4) une spatule à crêpe de 50 cm le long et par le fait plus douloureuse que la N° 1. C’est vrai, les crêpes ne font pas vraiment la différence, mais vos fesses si.
En N° 5, une autre spatule en Inox, modèle différent de la N° 3 à tout point de vue. De par sa forme et ses dimensions (35 cm) de long, elle est plus sévère que la N° 3.



Bon c’est un petit tour vite fait des spatules…. Il est vrai qu’il y a celle du ski, c’est du lourd, de l’épais et certainement très meurtrissant.  Mieux vaut réserver cette spatule à la neige sauf pour celles et ceux qui préfèrent les fesses cramoisies à une jambe dans le plâtre.




lundi 7 avril 2014

J'AI QUELQUE CHOSE A DIRE



Au début on ne sait pas, on va ou les autres vont, on sent des mains, on entend des sons, on ne décide de rien. Un statut de marionnette dans un monde déjà fait.
Si un jour mon corps m’a permis d’aller tout seul dans cet espace paraissant bien trop grand, on ne m’offrait pourtant pas l’infini me retenant mesuré dans la démesure.
Je pouvais parler aux autres, les toucher et les écouter. Ils étaient autour, partout, plus grands, pareils ou plus petits comme des poupées Russes désordonnées.
On pouvait tout me promettre ou tout me refuser, j’ignorais encore ce qui me manquait. Je contemplais riant d’être copain, pleurant d’être seul.
L’immensité n’est qu’un nombre de cage qu’on additionne, aller et venir dépend des grilles ouvertes.
Pourquoi donc étais-je là ? Surement posté à une adresse erronée, je ne me sentais pas chez moi.
La solitude trop souvent, solitude morale, la plus pernicieuse… J’étais comme dans un sous bois marchant sur un chemin dont on ne voit jamais où il mène. L’ombre me gelait et si j’y demeurais, elle me coucherait pour toujours. Je ne la craignais pas et pourtant je pressais le pas pour atteindre l’espace où la lumière chaude filtrait entre les feuillages. Etrange attitude, je n’avais pas envie de savoir le jour suivant, mais j’en étais curieux.



Je ne me souviens plus quand il est arrivé, mais un jour nous étions deux. En moi il y avait celui que je montrais et l’autre qui restait caché au regard extérieur. C’était un drôle de filou celui là, il avait de singuliers comportements. Il riait du feu quand moi j’en pleurais et il savourait délicieusement quand je dégustais amèrement. S’il avait été un simple squatteur, je l’aurais flanqué à la porte, mais voilà, rien d’un sans logis quêtant un toit d’accueil, ce voyou était ma moitié !
Il avait des idées bizarres et prenait parfois toute la place, j’en avais honte, il n’était pas normal. J’avais peur qu’on le remarque, qu’on le confonde avec moi et qu’on le montre du doigt avant de me conduire au pilori. Le supporter était un poids dont je me serais bien passé, mais il était toujours là pour sécher mes larmes. Il me tripotait en m’emportant dans des délires inavouables. Je ne pouvais lui résister, il était maître de ces instants que je refusais une fois passés. Je ne lui promettais aucun avenir, mais je savais déjà que j’attraperais encore sa main pour un autre tour de manège.

Robert Louis Stevenson avait dans son roman, séparé en un être entre le bien et le mal comme deux identités bien distinctes et opposées. C’est ce que je croyais aussi au début, mais il n’en n’ait rien, ce frère que je préjugeais autre était et est toujours moi, sans doute le plus authentique. Je vis entre deux mondes, le visible au regard de tous et un second où je m’enferme quand la réalité m’ennuie ou m’exaspère. Ce n’est certes pas un paradis mais c’est encore moins un enfer. C’est là que sont remisés tous mes rêves, mes fantasmes, mes délires et mes plus beaux sommeils.



Un arrangement, faute de mieux, en quelque sorte un mariage de raison entre deux identités qui ne sont pas antinomiques. Ensemble pour le pire et le meilleur, nous avons plus que complices raconté nos bobards… Oui jusqu’à aujourd’hui et demain encore, des années de mensonges à en farcir tant de tomates que le marché de Rungis en serait saturé. Oui d’un côté vivre mon fantasme clandestinement et de l’autre vivre au grand jour un autre bonheur qui pourtant sera toujours incomplet et inachevé. Mentir pour préserver l’un comme l’autre.


Avais-je besoin d’une femme que j’étais incapable d’aimer aussi fort qu’on le peut ? Si je fus amoureux de belles, je ne pouvais les affectionner comme elles le méritaient. Si d’aventure j’avais rencontré une femme s’accordant avec mes fantasme aurais-je connu plus de félicité ? Rien n’est moins sûr car peut-être n’aurait-elle pas été ce que j’espérais. C’est sans doute d’une autre mère dont j’avais besoin pour tout recommencer à zéro.