Bonjour ou bonsoir.



MON PETIT PLACARD SECRET
. Depuis un bon moment j'avais envie de montrer mes petits dessins et montages imaginés depuis les plus profondes cases excitées et hallucinées de mon esprit. Fantasme avec ou sans "S", selon comme ça vient me titiller... La fessée et quelques de ses multiples satellites en sont les thèmes principaux.

J'espère que vous prendrez plaisir à parcourir ce blog tout en rappelant que celui-ci est STRICTEMENT INTERDIT AUX MINEURS !

Petits trucs



A droite j'ai placé une
TABLE DES
MATIÈRES, elle vous permet de choisir des thèmes à visiter selon vos préférences.


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mardi 21 avril 2015

LA FESSE DES VILLES ET LA FESSE DES CHAMPS




Autrefois la fesse des villes
Invita la fesse des champs,
D’une façon un peu virile,
A des soufflets vivifiants.



Par une main de Turquie
Les coups seront mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amies.

Les claques furent fortes honnêtes ;
Rien ne manquait aux fesses teintes ;
Mais malandrin troubla la fête
Voyeur supposé de l’arrière train.

A la porte de la salle
Ils entendirent un rire ;
La fesse de ville détale ;
Sa camarade chavire.



Le voyeur cesse et se retire ;
Fesse des champs frustrée
Fesse des villes de dire
« Achevons notre fessée. »

«  C’est assez, dit la rustique ;
Demain vous viendrez chez moi,
Ce n’est pas que je me pique
De vos fessées de roi :

Mais rien ne vient m’interrompre ;
Je suis fessé tout à loisir.
Adieu donc, fi du plaisir
Qu’un voyeur peut corrompre ! »





Mike, d’après J de La Fontaine.

dimanche 12 avril 2015

INSTANTPOREL







Il y a des espaces de vie où l’apparence d’un rêve fait douter de l’évidence.

Un début d’Avril, une double ligne d’acier guide vers les chaînes encore enneigées du Sud. Par la vitre arrière du dernier wagon, nous sommes deux à regarder s’éloigner notre point de départ. 



Nous sommes attendus en ville de vin et espérés plus loin aux pieds des montagnes. Un carrosse grignote l’asphalte, l’ami nous conduit, il ne restera pas, les obligations ne lui laisse que le temps d’un après-midi et d’une soirée. Nous profiterons de sa gaité, demain il repartira, mais nous entretiendrons ses rires en mémoire pour le garder avec nous plus longtemps.
Dans la caverne, 65 ans d’histoire, une simple marche d’escalier dont on ne veut jamais connaitre le dernier palier sinon de juste grimper sur la marche suivante pour vivre ses promesses.
Quatre installés autour de quelques jours ensoleillés, quatre à trinquer et boire en commun, quatre à jouer… Une égalité de jupes et pantalons, une égalité d’autorité et d’espièglerie. Nous sommes vrais, débarrassés de nos semblants pour vivre libre un temps gratuit de tout.

Quatre : Elle et Elle, Lui et moi.
Une elle, à peine posée sa valise, comme un diablotin à ressort éjecté de sa boîte, surgit la vilaine gamine pétillante et coquine. L’autre Elle, la maîtresse qui joue de sévérité portant à ses lèvres une coupe de tendresse lorsque l’incandescent sollicite la fraîcheur.  Lui, le maître intraitable qui bougonne, bouillonne menace et exécute. Lui parfois trahis par un sourire qui étire ses moustaches, plisse ses yeux, sa main capitule et devient caresses. Moi, le chenapan échappé des habitudes imposées, sale garnements heureux que le mensonge ne soit plus un défaut mais un prétexte.

Quatre : Elle la vilaine gamine et Lui le Maître. Elle la Maîtresse et moi le chenapan.

S’ils sont adultes, à l’inverse nous ne le sommes plus.
Une plaisante réalité qui nous fait oublier qu’elle est jeu pour s’inscrire comme un fait revendiqué et parfaitement assumé en lettre d’or dans le manuscrit de notre histoire.

Tel promène-t-on ses gosses au bord d’un lac dont le papier peint d’aquarelles glacées se diluaient dans le bleu infini de l’azur. La nature nous composait de profondes perspectives qui absorbaient nos regards, mais point nos désirs de provoquer ignorant les menaces d’un après torride. 



Comme on joue à la loterie sachant pourtant que nous avions misé sur les numéros gagnants, il restait toujours un soupçon d’incertitude et celui-ci nous soufflait de pousser le bouchon un peu plus loin.
N’aurions-nous pas crié à l’escroquerie si d’aventure le tirage était invalidé ou truqué ? Bien évidemment, mais point d’entourloupe, avant le gâteau et les bougies soufflées, la vilaine était courbée et sur sa croupe dénudée, la main plaquait cinq doigts en y imprimant de rose pimpant la claque achevée. La suivante tout aussi ardente enivrait la chevelure de la gamine, une autre crispait ses doigts sur le pied de chaise et encore, encore... Une fessée ne peut être une, elle est multiple. Hou la vilaine qui gigote ! Soubresauts accompagnés de plaintes aigües saccadés, parfois désordonnées et paniquées.



Plus après, j’entendais maudire l’artiste qui de ses mains avait façonné la planchette laquée. Oeuvre sans prétention qui allait et venait s’appliquant sur la tendresse galbée d’une fesse coupable pour immédiate, retomber sur sa jumelle voisine.



 Elle méritait la punition et je ne me lassais pas d’en être spectateur. La fragilité délicate du trait vacillant des hanches, du fessier et des cuisses opposé au robuste bras armé d’une large main charpentée. Combat inégal mais nécessaire, la gamine avait un crédit et le moment d’assurer les traites était.

Complice m’accusait-on, ma mémoire avait subtilement gommé quelques gestes et propos de peu passés. Il me semblait que la mauvaise foi était à charge contre moi. La gamine n’avait donc pas payé pour deux ? A l’évidence non ! Ce fut à mon tour d’exposer mes arrières sans étoffe. Ce fut à mon tour de chanter, même faux, quelle importance…



 La maîtresse s’appliquait afin que le cuir des lanières ou du ceinturon me soumette à la question jusqu’à me faire admettre que je fus autant coupable. Celui qui a dit que « Faute avouée était de moitié pardonnée » ne connaissait certainement pas la même fesseuse.



 Je pourrai sans scrupule détourner la chanson de Georges par quelques mots remplacés et d’un titre plus approprié. « Suppliques pour être fessé à la caverne ».

La gamine et le chenapan n’ont pas démérité, le fesseur et la fesseuse ont été à la hauteur. 



Au bord de l’eau, à flanc de montagne, chauffés de cuirs et de mains, refroidis de neige. Entre quatre murs, rehaussé d’un coussin sous le ventre, à quatre pattes, tortillé, soulevé, maintenu, retenu… Martinet, badine, verges, espadrille, chausson, ceinture, cravache, fouet et le touché charnelle de la main pour punir nos facéties sans arrêt renouvelées. Une fois consommé, les caresses pommadées, les rires, l’apéro, la table partagée, nous avons vécu et nous avons aimé.

Un temps toujours trop court et déjà des regrets qui s’engouffrent dans le wagon du retour.


Il nous reste à tous les quatre des souvenirs et la promesse sans calendrier d’une prochaine rencontre.