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MON PETIT PLACARD SECRET
. Depuis un bon moment j'avais envie de montrer mes petits dessins et montages imaginés depuis les plus profondes cases excitées et hallucinées de mon esprit. Fantasme avec ou sans "S", selon comme ça vient me titiller... La fessée et quelques de ses multiples satellites en sont les thèmes principaux.

J'espère que vous prendrez plaisir à parcourir ce blog tout en rappelant que celui-ci est STRICTEMENT INTERDIT AUX MINEURS !

Petits trucs



A droite j'ai placé une
TABLE DES
MATIÈRES, elle vous permet de choisir des thèmes à visiter selon vos préférences.


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mardi 17 septembre 2013

AU DELÀ DU FLEUVE




L’homme au boutons doré m’avait mis en garde de ne pas sortir des clous, mais que voulez-vous, le feu qui me dévorait était si brûlant.
Je me suis enfoncé dans la ville sombre vers l’autre bout, celui qui ouvre sur la campagne.


Marcher sur les pavés me paraissait plus pénible que d’habitude, était-ce la nuit qui les rendait plus rétifs à mes pas, dérangé dans leur sommeil, ou étaient-ils complices de la meute qui allait bientôt renifler ma trace ?


Au dessus de la ville, le dragon pointait sa queue vers l’obscur ; il donnait l’alerte. Comme le vent glacé de Décembre, la peur transperçait l’épaisse laine qui me couvrait, mais cette fois je ne rentrerai pas, je n’abandonnerai pas !


Chaque passage, chaque voûte, chaque ombre était un piège, ils pouvaient être n’importe où, même dissimulés dans le filet d’eau de la fontaine. Je glissais sur les murs, je me faufilais derrière les piliers mélangeant mon ombre aux leurs.

Le souffle court, j’haletais sans avoir couru un seul mètre. Je les entendais, ils criaient, ils tapaient de leurs gourdins sur les gouttières. Le chahut enragé et assourdissant d’invectives me parvenait de partout rebondissant sur les façades et s’infiltrant dans les ruelles.

J’étais presque au bout, quelques pas encore et enfin toucher le métal froid et rugueux de la grille. De l’autre côté, la campagne. Elle était vaste, tordue, feuillue, sinueuse, vallonnée et mouillé du fleuve. La nuit la rendait encore plus austère. Profondeurs interdites, on s’y égare, disaient-ils aux enfants ; on n’en revient jamais effrayaient-ils.


Je sautais le fer torsadé ; derrière les hurlements de la meute et le luisant de leurs baves engluait la nuit. J’allais droit devant moi ignorant les ronces qui retenaient le bas de mon pantalon et me griffaient les chevilles. Je traversais le fleuve, c’était lui l’ultime limite, ils ne le franchiront pas, ils craignaient tellement l’autre rive. Ils redoutaient ce qu’ils ignoraient, ils ignoraient ce qui n’était pas écrit.
Trempé jusqu’au nombril, je m’accrochais aux branches, mes pieds glissaient sur la boue de la berge inconnue. Hissé au plat, à genoux, je me retournais une dernière fois vers la ville, j’apercevais les torches de la meute de l’autre côté, étirées à l’envers dans le courant du fleuve. Ils vociféraient, invoquaient mille démons, leurs feux se noyaient.



J’étais maintenant orphelin, j’étais dorénavant banni… Aucun retour possible, ils ne me pardonneraient pas. Je m’enfonçais dans la forêt sachant qu’ils avaient raison sur un point ; on n’en revient jamais !

A chaque pas je m’approchais, à chaque pas elle s’approchait. Je n’avais plus peur, elle n’avait plus peur.

La clairière était vaste, pour elle comme pour moi le bout du monde. Elle me touchait, je la touchais, nous avions réussi, elle n’attendait plus que mes rondeurs offertes, je n’attendais plus que sa main. Au clair d’une lune crevant les nuages, nous n’étions encore que deux ombres, mais quand la lumière épongera la nuit, nous changerons le monde.


7 commentaires:

  1. Réponses
    1. Ah dis donc... Elle est voulue celle-là. Tu l'auras, dans le sens moins communément admis, bien méritée!

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  2. A MC & Latis. Merci !

    Deux Irish Coffee pour moi ! hé, hé, hé, hé !

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  3. Non mais qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour aller à sa rencontre, parfois. Contre quoi ne faut il pas lutter ? Par quoi doit on passer ? Ce que l'on doit traverser, même, avec l'espoir qu'elle arrivera bien au même rendez vous, la coquine !

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